Event : Solstice d'été

Maxamed avait bien entendu parler de la petite fête que Toyin et Kaarel avait organisé. Enfin, il y avait une troisième personne, Naja. Il la connaissait à peine et elle était plutôt du genre taciturne. Il s’était directement proposé pour aider et puis les jours se sont écoulé. Le jour J, à l’heure dite, il était parmi ceux qui voulait venir à ce premier voyage. Granny apparu accompagné par le jeune dont elle avait dû parler.

- Bonjour Margaret. Permettez que j’aide votre proche.

Il n’avait pas osé usé du terme petit enfant. Peut être parce qu’elle avait parlé d’embaucher un petit jeune. Kaarel se téléporta dans l’Antichambre et Maxamed lui fit un sourire éclatant. Qu’il était ravissant le petit Ange. Le congolais ne pouvait s’empêcher d’admirer sa beauté à chaque fois qu’il le voyait. Il s’approcha sans hésiter de lui à l’instant où il arriva. Il ressentait une légère impatience de voir cet autre pays dont il avait déjà entendu parler. Même si lui n’avait jamais envisagé ce pays, principalement parce que traverser la mer, deux fois… C’était clairement impossible. Il eut à peine le temps de caler la venue par la porte d’une inconnue en tenue pas du tout adaptée.

De son côté Rose essayait tant bien que mal de s’habituer à l’idée d’être hospitalisée. Elle détestait cette sensation et en même temps elle était complètement libre de ses mouvements, pas de médications et on lui foutait globalement la paix. Bon sur ce dernier point, son sale caractère devait en être la cause. Elle sortit de sa douche, passa un sous vêtements et entama sa routine du matin. Puis il ne resta plus qu’à s’habiller. Elle ouvrit la porte de sa chambre et se retrouva non pas devant la chambre de l’hôpital, mais l’antichambre du Gîte. Et bordel y avait du monde. Elle se recula immédiatement en pensant retourner dans la salle de bain. Mais le simple pas qu’elle avait fait au sein du Gîte avait déjà fait changer ce qu’il y avait de l’autre côté de la porte. La bleue fut indéniablement sous le choc.

- Bordel de Gîte de merde. Tu m’as emmené où ?

Elle appela à elle sa Magie en ayant absolument zéro confiance dans le Gardien. Bon, le fait de encore une fois l’insulter n’allait pas l’aider mais elle ne pouvait s’en empêcher. Surtout au vu de sa petite tenue, ses cheveux humides détachés. Et heureusement que pour une fois elle avait gardé la serviette autour de son torse.

Kaarel est immédiatement soulagé de voir déjà trois personnes dans l'antichambre, les bras chargés de nourriture, ce qui est un bon indicateur qu'ils sont là pour le pique-nique. Il reconnait immédiatement Margareth. Toujours ponctuelle. Et Max. Ça fait plaisir de le voir sur pieds. Quant au dernier... Serait-ce sont nouvel apprenti de Margareth, qu'elle a plusieurs fois mentionné ?

"Granny !" Kaarel s'exclame avec enthousiasme. Il s'approche et écarte les bras pour lui proposer une embrassade. "C'est toujours un plaisir de te voir. Tu es parfaitement ponctuelle, comme toujours. Comment ça va ? Pas de coup de chaleur ? Tu pense bien à t'hydrater ?"


Puis il se tourne vers Max et ouvre les bras, par réflexe, simplement parce qu'il vient de le faire pour Granny. Puis se souvient que lui et Max ne sont pas si proches, et qu'il n'a aucune idée de si ça se fait, les câlins, dans sa culture. Il hésite, baisse un peu les bras, attend de voir sa réaction.

"Bonjour Max ! Ravi de te voir en pleine forme. C'est super que tu vienne aujourd'hui. Ce sera une bonne occasion de rencontrer du monde et d'avoir tout le temps pour leur parler, pas comme quand tu travaille au café. Tu vas voir, tout le monde est très gentil. On est une grande famille, et tu en fais partie maintenant."


Ensuite, il s'adresse au jeune homme qui a l'air d'accompagner Margareth, et lui offre une poignée de mains.

"Bonjour. Je suis Kaarel, enchanté. Tu es... ?" Il jette un coup d'oeil à Margareth, adressant la question aux deux personnes. Même s'il soupçonne l'identité du garçon, c'est plus poli de ne pas assumer.


Ils ont a peine le temps d'échanger quelques mots, que Karrel entend une porte s'ouvrir derrière lui. Il se retourne, tout sourire à l'idée d'accueillir une nouvelle personne dans leur petit groupe. Mais il ne s'attendait pas à voir une personne presque entièrement nue.

Un silence surpris s'impose pendant quelques très longues secondes.

"Bonjour ! Tu es déjà prête pour piquer une tête dans le lac !" Il essaie de rire à sa propre blague, mais le résultat est plutôt un rire nerveux. "Enfin, si tu viens pour le pique-nique. Pour le solstice. On a mis un mot sur le panneau. Tout le monde est invité."

Kaarel fait de son mieux pour regarder son visage et rien d'autre. Pas que voir des corps nus le perturbe, on perd vite ce problème dans sa profession. Mais simplement par respect. Mais regarder son visage ne l'aide pas à savoir qui c'est.

"Je crois pas qu'on se soit déjà vus. Je suis Kaarel, enchanté."

Une minute. Elle a les cheveux bleus. Est-ce que ce serait pas l'américaine dont Toyin n'arrête pas de parler ? Voilà qui rendrait la situation encore plus étrange qu'elle ne l'est déjà ...

L’échange entre Granny et Kaarel avait quelque chose de touchant. Surtout l’embrassade et visiblement Kaarel le lui permettait à lui aussi, malgré leur faible intimité. Alors le grand black vint rendre l’embrassade avec une timidité certaine. Et il tomba un peu plus sous le charme du bienveillant médecin. Même s’il devait voué une telle salutations à beaucoup vu qu’il avait fait de même à Maragaret. Vu qu’il était décidé qu’il allait aidé le ycéen à servir de mule, il vint se placer à ses côtés. Il sourit aux présentations faites par la vieille femme. Même si elle mélangeait Pitaya et Pierre et qu’il se mit un peu à douter du prénom du jeune garçon.

- Enchanté Pierre.

Puis vint le silence apporter par l’arrivée impromptue d’une jeune femme presque nue. Et elle avait pester contre le Gîte ? Quand Kaarel vint lui adresser la parole, elle le regarda froidement. Il fallait dire que Rose n’était pas sûre d’apprécier la tentative de blague alors qu’elle avait pas la moindre idée de où elle était hormis sur le seuil d’un lieu dont elle ne voulait plus entendre parler.

- Pique nique, Lac ou que sais je, je m’en fous. J’ai rendez vous.

Elle croisa ses bras sous sa poitrine pour aider à faire tenir la serviette qui commençait bien sûr à se défaire, il n’y avait que dans les films que ça tenait vraiment longtemps. Ils n’avaient pas besoin de savoir que c’était rendez vous avec son psy, ni qu’elle avait encore quelques heures devant elle. Frenchip s’était prévu un truc. Le problème était donc comment rentrer chez elle, la première fois le Gîte n’avait pas quitté sa ville. Mais là, l’extérieur pouvait se trouver n’importe où dans le monde. Max l’observa, un peu suspicieux. Elle avait mal parlé à son petit ange. Et des cheveux bleus avec un sale comportement, qui n’en avait pas entendu parlé au Gîte ?

- Vous pouvez rentrez chez vous en vous téléportant.

Rien ne l’en empêchait au fond, seule sa méconnaissance de cette propriété. Peut être que Frenchip en avait parlé, peut être pas. Idem pour Toyin… Rose s’en foutait, elle ne pensait pas remettre un jour les pieds ici. Donc soit elle devait trouver comment faire là tout de suite, soit elle devait ravaler sa fierté. Le plus jeune lui tendit sa veste d’uniforme et comme avait dit la vieille, elle en avait besoin là. Mais comment la lui rendre après sans être à nouveau mise à nue. Enfin, pas comme si la veste allait l’habiller plus que ce qu’elle était, n’est ce pas ? Elle acheva de jeter un regard assassin à Maxamed.

- Je savais bien qu’il y avait une forte raison pour que j’ai nullement envie de revenir dans ce lieu. Tu crois que si je savais faire je serais là abruti ?

Bon on allait repasser pour le ravalement de fierté. Elle observa avec quand même une certaine envie la veste qui allait forcément la couvrir mieux qu’une serviette de bain. Même si qui portait une veste en plein été ? Surtout par les chaleurs qu’il faisait maintenant. Elle en revenait à peine. Et Max lui revenait à peine de son comportement outrancier. Est ce que les deux jeunes gens allaient s’échauffer jusqu’à en venir aux mains ?

Kaarel a un petit rire gêné aux remontrances de Margareth. Elle le connait trop bien.

"Promis, je vais essayer de me relaxer..."

Puis, Margareth introduit l'adolescent à ses côtés.

"C'est donc toi le fameux apprenti. Margareth parle de toi de temps à autres. J'espère qu'elle ne te mène pas trop la vie dure."

Il ajoute un clin d'oeil avec sa poigné de mains. Pas que Margareth soit une tortionnaire, mais elle vit à un rythme rapide pour une dame de son âge, et ne ralentit pas pour le bénéfice des autres. Et voir le garçon les bras rempli de sacs tend à confirmer ses soupçons, que Granny ne se gène pas pour l'utiliser comme un domestique. Il devrait garder un oeil sur ces deux-là, juste au cas où...

Au moins, Max est là pour partager la charge. Kaarel lui sourit chaudement, s'apprêtant à le remercier d'aider avec les sacs, quand l'arrivée de Rose interrompt leur conversation.

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Oh, la demoiselle ne s'est pas retrouvée là de son plein gré. Oui, c'est plutôt logique. Pas très sympa de la part du gardien, comme farce... Max est le premier à lui parler, mentionnant la téléportation. Là aussi, logique. S'enchaine la réponse de Rose, acerbe. Kaarel s'enferme dans un silence gêné, ne sachant vraiment pas comment désamorcer la situation.

"... Bon... Si tu veux pas venir, nous on va y aller..." Il chuchote, plus pour lui-même et ses compagnons que pour Rose.

Il jette des regards alentours, essayant de deviner ce qu'ils pensent, et si le groupe va décider d'ignorer Rose et partir, ou... ou quoi d'autre? Il ne sait vraiment pas comment réagir à une telle situation. En tout cas, il semble que Toyin n'avait pas exagéré sont histoire, contrairement à ce qu'il pensait. Deux phrases, et déjà les insultes fusent. Drôle de personne...

Rose se sentit définitivement de trop. Elle détestait cela et le Gîte ne faisait que lui donner ce sentiment. Elle fixa les gens, essayant de rester fière. Mais c’était pas simple quand tout ici lui rappelait pourquoi elle était internée. Et le gamin était probablement trop gentil pour son propre bien à vouloir l’aider. Max jeta un regard vers Pitaya qui continuait de tendre la veste à la bleue. Elle finit par soupirer et attraper le vêtement.

Merci.

Elle l’enfila à geste précautionneux. Il fallait faire tenir la serviette et ne pas le déchirer, sinon c’était foutu. Et puisque de toute façon on attendait rien d’elle, elle reprit la porte. Il fallait juste qu’elle arrive à se souvenir de tout ce qu’on avait pu lui dire sur la téléportation. Par contre le pauvre gamin risquait de devoir dire adieu à se veste d’uniforme.

Max lui se contenta de s’assurer que tout était paré à la téléportation. Il s’était quelque peu fermé face au comportement outrancier de la jeune femme. Il n’aimait pas trop ça, c’était irrespectueux. Même si elle n’avait pas eu le cran de se faire entendre plus longtemps. Il n’arrivait pas à retrouver sa bonne humeur face au duo que formait Granny et Pitaya ou le petit Ange. Même s’il pouvait comprendre l’envie d’être un super héros et donc pour essayer de se remettre dans l’humeur. Il vint tout de même rebondir là dessus.

ça fait quoi de se sentir comme un super héros ?

Il posa son regard sur Pitaya, attendant l’ultime signal avant que Kaarel ne les téléporte tous. Lui en tout cas était prêt et il se foutait bien de savoir où était Rose. Et elle avait décidé que s’installer à l’abri d’un arbre pour réfléchir était pas trop mal. Assise par terre, elle avait sa tête entre les mains. Elle devait absolument se souvenir ce que Toyin ou Frenchip avaient pu lui dire.

Pendant que Rose se triturait l’esprit à essayer de se souvenirs de ce qu’avait pu lui dire Toyin et Frenchip, Max lui se laissa téléporter. Il admira un instant les lieux avant d’avoir son attention happée par Toyin qui ramenait à boire.

- Bonjour, merci.

Max déposa le sac au sol le temps de prendre un verre de bière et de se délecter du liquide amer et frais. Il chassa sans pitié le souvenir de la bleue. À une main il vint récupérer ce qu’avait ramené Granny et se dirigea vers le chalet. Il déposa son verre puis le sac dont il sorti la viande pour la mettre au frais, les légumes restèrent sur un plan de travail. Il chaparda une tomate cerise qu’il laissa exploser dans sa bouche fermée. Le jus coulant au fond de sa gorge avant qu’il ne croqua la chair délicieuse. Il reprit une gorgée de bière et une fois satisfait de son rangement il retourna vers le groupe où il chipa à son tour une cacahuète dont le sel lui changea du liquide qu’il avait ingéré jusque là.

- J’ai mis la viande dans un frigo. Les tomates sont délicieuses.

Il eut un sourire ravi, son regard passant enfin sur Naja qui avançait doucement à cause de son handicap. Mais il ne fit que se décaler pour la laisser rejoindre le cercle qu’ils formaient. Il se servit dans d’autres paquet de biscuits apéro toujours secs. Heureusement qu’il avait sa bière pour faire passer.

Rose, elle finit par se décider qu’elle ferait mieux de trouver une porte. Toyin avait parlé de porte. Pourtant elle n’avait pas pensé au Gîte avant d’y atterrir en ouvrant la porte reliant sa chambre à sa salle de bain. Elle pesta contre le Gîte. Leur relation allait mettre très longtemps à s’améliorer, si déjà l’un ou l’autre essayait d’aller en ce sens un jour.

Max arbora un sourire confiant à la remarque de Kaarel.

Ne vous inquiétez, nous ne sommes pas les seuls habitués du Gite tout de même.

S’il n’y avait que la vieille Margaret qui venait prendre régulièrement son thé au Café, Pitaya qui accompagnait Margaret et les gens à l’initiative du barbecue pour le solstice, ce serait très triste. Max ne se formalisa pas du contact entre la canne et ses chevilles. Il ne fit que s’éloigner d’un pas, l’invitant à rejoindre le cercle sur ce ton grognon. Et Toyin le présenta, il émit un discret « Bonjour » avant que Kaarel ajouta qu’elle était gentille derrière son air grognon. Puis Granny présenta son apprenti. Apprenti qui se rapprocha de Max et des denrées qu’il gardait pour piocher dedans. Après, difficile de dire s’il avait faim ou si c’était de la gourmandise voire juste de quoi s’occuper les mains. Granny elle revint insister sur la désolante absence de politesse de la bleue.  Puis elle parla d’un autre nouveau… Max observa curieux, mais il fit tout de même attention à ce que ce qu’il tenait puisse toujours être accessible à qui voulait. Il approcha le paquet de Naja.

Cacahuètes ?

Il fit un peu de bruit avec le paquet pour l’aider à le localiser. Mais si elle tendait la main il allait lui en mettre un peu dedans. Il but une gorgée de bière.

Les nouveaux arrivants sont ils souvent nouveaux mages aussi ? Où arrive t il que quelqu’un ait été longtemps mage avant de trouver le Gîte ?

Curiosité, lui avait toujours connu l’existence du lieu, alors il se demandait comment c’était pour d’autres. Surtout que visiblement cela pouvait apporter des regrets. Comme avec Rose qui insultait intérieurement le Gîte, Toyin et Frenchip qui avait osé lui dire que ce serait un lieu cool à visiter. Mais dans ses rêves… Heureusement qu’on était en été et qu’elle n’était pas frileuse. Mais ses pieds se prirent une nouvelle cures d’abrasions, coupures et saletés… Elle soupira, désespéra. Frenchip allait l’entendre pester contre le Gîte une nouvelle fois, c’était à peu près certain. Pauvre cheyenne, médecin… Quelle étiquette devait elle lui attribuer, elle ne savait plus non plus. Elle remarqua un bâtiment plus loin, elle s’en approcha et se planque derrière un arbre dès qu’elle entendit des voix. Oh la honte que cela allait être s’ils la voyaient. Et elle ne pouvait même pas se regarder dans un miroir pour savoir si ses yeux n’avaient pas rougis de sa détresse. Ou même savoir si elle était seulement présentable. En plus, Frenchip lui avait dit que les mages comprenait les autres langues automatiquement, non ? Ou un truc du genre… Donc comment elle savait s’ils parlaient anglais ou autre ? Elle eut un sanglot, ce qui achevait de lui dire qu’elle avait probablement une expression inadaptée. Elle devait se reprendre avant d’essayer de voir pour la porte ou les gens.

Le couple Rocksmith avait fait ses préparatifs pour la journée : Roxanne savait quoi faire de Techsmith, le personnel de l'institut savait aussi quoi faire, il ne restait plus qu'à y aller. Portant chacun deux glacières de viande de bison et diverses boissons et sucreries locales, ils arrivèrent dans l'antichambre et se mêlèrent au groupe, discrets mais présents. La Finlande ! que ç'était excitant ! Jamais ils n'avaient voyagé aussi loin et ils s'attendaient à un dépaysement total. C'est alors qu'ils virent Rose, presque nue, faire du grand Rose. Fermement décidés à passer une bonne journée, ils se fondèrent un peu plus dans la foule et décidèrent de ne pas se montrer tout de suite, convaincus qu'il serait mauvais d'être associés à elle.

Qu'est ce qu'elle fait là ? C'est la dernière personne que je m'attendais à voir.

Aucune idée. Peut être qu'elle s'est ravisée sur ses idées reçues ?

Kelly lança un regard tendre mais très perplexe à son mari. Il était parfois candide, ce qui était mignon, mais l'était-il à ce point ? Elle se posait sérieusement la question et tarda à trouver ses mots.

Frenchip, amour de ma vie, je sais que tu veux voir le bien partout mais il y a des gens qui sont simplement hors de ton domaine de compétences.

Le Cheyenne haussa les épaules, déterminé qu'il était à offrir un bel avenir à Rose et à la sortir de son obstination maladive. Les grand chasses frappent parfois à l'improviste, à la maison, directement sur le pas de la porte. Car oui, Rose était la nouvelle grand chasse de Frenchip : il voulait lui ouvrir les yeux et lui offrir de meilleures perspectives que d'être simplement fille de riche. Il voulait qu'elle rêve, qu'elle fasse de vrais projets et qu'elle s'intéresse à ce qui était pour le jeune homme le but de la vie : faire le bien.

Y'a des gens qui sauvent des vies via la technologie et y'a des gens qui sauvent des vies via des conseils et des coups de pouce. LA pauvre, essaye de se mettre dans sa peau : Chiante, rebelle et un tantinet pimbêche sur les bords. C'est pas une vie, c'est un calvaire.

Les yeux de Kelly s'illuminèrent : ç'était bien là l'homme qu'elle avait épousé, le sien, sa propriété. Elle était tellement fière de lui et de son engagement pour les causes perdues. Et il était vrai qu'ellle n'avait fait que subir Rose, sans penser à comment elle pouvait vivre elle même son propre comportement.

Mais aujourd'hui c'est la fête. Tu restes avec moi et tu t'occupes de moi. Je ne me suis pas dégagée une journée de repos pour te regarder au chevet d'une autre.

Frenchip sourit, lançant un regard amoureux à la femme de sa vie. Ainsi elle était capable d'être jalouse ? Comme ç'était mignon.

Je te promets de faire de mon mieux.

Kelly eut un sourire pincé, se disant qu'au pire il y aurait bien une jolie fille à cotoyer dans cette masse de gens, ou elle pourrait enfin passer du temps avec Naja, ç'était une opportunité qu'elle ne voulait pas manquer.

Max sourit d’autant plus en remarquant la présence des deux autres qui avaient échappé à a sa vigilance. Surtout que les pauvres transportaient beaucoup de choses. Il tapota amicalement l’épaule de Kaarel de son poing, bière en main oblige… Il rayonnait d’être aux côtés du petit Ange.

Le congolais donna quelques cacahuètes à Naja. Puis il écouta leurs réponses, assouvissant sa curiosité. C’était fascinant comme il y avait différents cas. Oxford, Paris des noms de villes, des points sur la carte. Il hocha la tête.

- Je suis né dans un village de mage dans les Montagnes de la Lune, en Afrique. Mais je l’ai quitté, de façon… Définitive.

Aussi amer que cela le rendait. Et dieux que ses mots étaient compliqué à formuler. Il tendit le paquet vers le français.

- Je connais un peu la France, enfin, plus des personnes qui ont tentés la traversées de la Méditerranée. Les monstres que je voyais à l’horizon ont fait que j’ai refusé de prendre un bateau.

Il avait toujours vu après tout. Donc cela l’avait terrifié. Il eut un sourire figé.

- Je peux te laisser le paquet Pitaya ? Je vais aider ces personnes à mettre le contenu de leur glacières au frais.

Puis il se tourna vers Kaarel.

- Il faut allumer un feu pour le barbecue ?

Histoire de savoir s’il devait déjà l’allumer. Cela allait faire avancer les choses. Il se rapprocha du couple, indéniablement en couple vu qu’ils roucoulaient.

- Bonjour, permettez que je vous débarrasse. Il y a un frigo à remplir.

Il était prêt à partager les charges puis partir avec pour rejoindre le chalet. Chalet dans lequel Rose avait finit par rentrer discrètement pour simplement ouvrir une porte et espérer rentrer chez elle. Mais elle n’avait pas la solution, vu qu’elle refusait de passer par le Gite. Et donc ce qui devait arriver arriva, Max tomba sur Rose et la bleue poussa un cri de surprise avant de rougir écarlate sous l’embarras. Puis elle reconnu le grand black de plus tôt. Conclusion… Le Gîte l’avait envoyé elle ne savait toujours pas où. Mais au moins elle n’allait pas être prise pour folle, n’est ce pas ?

- Je… On est où là ?  
– En Finlande… Pourquoi vous êtes pas rentré chez vous ?

Il l’avait bien vu prendre la porte pour sortir dans un parc… À moins que c’était la forêt là. Elle savait si peu s’orienter ? Il était surpris et méfiant. Alors que Rose avait pâlit à vu d’œil et elle se retint de craquer et de fondre en larmes. Même si les Rocksmith qui la connaissaient un peu devaient indiscutablement le remarquer.[/i]

Le couple Rocksmith fut émerveillé par l'endroit. Ces arbres, ce lac, ce gîte. Tout ici était enchanteur et il leur tardait  d'aller à la découverte des lieux. Après avoir déposé leurs glaciaires avec les autres, ils se dirigèrent vers le lac et l'observèrent un moment, rêveurs. De plus, pas un monstre à l'horizon, du moins pour l'instant. Tout les ingrédients étaient rassemblés pour passer un bon séjour.

Frenchip regarda Naja quelques seconde et compris vite la situation. Poliment, il plaça Kelly devant lui en la prenant par les hanches et cette dernière semblait ravie d'avoir attiré l'attention de la grande Naja.

L'arcologie Techsmith ? C'est mon bébé ! les technologies de demain y voient le jour dans la bonne ambiance et le respect ! Enchantée Naja. J'ai beaucoup entendu parler de vous et il me tardait de faire votre connaissance. J'ai entendu dire que nous avions certaines… Activités… En commun.

Maintenant que Kelly était occupé, Frenchip n'avait plus aucun scrupule à poursuivre sa grand chasse. Ainsi, il prit une grande inspiration, son couirage à deux mains et se fraya un chemin pour se se diriger vers Rose, qui semblait bien dans l'embarras. La pauvre. Était-elle là à cause d'une blague du gîte ? Très probablement. Et cette tenue, comment se faisait il qu'elle n'était pas tirée à quatre épingles ? Il fallait tirer tout ça au clair. ç'était plus fort que lui, il ne pouvais pas résister à l'appel des personnes en détresse, même si certaines n'appelaient pas du tout. C'était dans la nature du Cheyenne de faire de son mieux pour que tout aille bien pour tout le monde. Aussi, il fit une tentative pour commencer la conversation.

Bonjour, Rose ! C'est une bien belle journée, n'est ce pas ?

Il savait bien que la bleue l'avait mauvaise, mais il ne savait simplement pas commencer une discussion autrement que par une tentative positive. Ainsi, il se plaça près d'elle, toutefois pas à portée de gifle, et attendis sagement une réponse de sa patiente la plus difficile mais aussi intéressante.

Cela dévia sur à quoi ressemblait un mage dans une société de non mage, sénile... Ce n'était certainement pas un compliment. Et au vu de comment cela insistait pour Granny, ça devait aller avec l'âge. Max était accompagné de Kaarel. Il avait bien compris que c'était Toyin qui allait être en charge. Mais elle semblait en pleine conversation et la viande ramené par le couple n'allait pas attendre en plein soleil beaucoup plus longtemps. Alors ils allèrent la ranger au chalet. Laissant le couple partir devant pour revenir au groupe le plus vite. Cela ne dérangeait pas Max de prendre son temps, il en avait besoin après un tel sujet.Et le petit ange se montra à nouveau bienveillant, s'excusant m^me de ce sujet.

- Tu n'y peux rien petit Ange. Merci d'être venu avec moi.

C'était agréable de se sentir soutenu. Il vint poser l'une de ses mains sur une épaule du médecin, se retenant de l'enserrer dans ses bras. Puis il eut un léger sourire, un peu ravi de l'avoir à ses côtés. Mais la tranquillité juste eux deux s'acheva avec le déboulement de Rose et de son cri perçant. Le coeur battant, l'indication du blanc de la salle de bain était presque salutaire. Ils ne la chassaient pas. Enfin, le noir semblait peu enclin à l'accueillir, mais pas l'autre. Elle voulu s'y précipiter quand son regard se posa sur le Cheyenne qui venait dans sa direction. Les yeux écarquillés, elle devint sous le choc. Elle se figea.

- Cheyenne ?

Mais qu'est ce qu'il foutait là ? Elle cilla, papillonna des paupières. Les deux médecins du lieu pouvaient amplement comprendre qu'une crise de panique arrivait. Son souffle s'accéléra sans qu'elle le contrôle, devenant saccadé sous un coeur battant à tout rompre. Elle avait aucun contrôle sur la situation, ce n'était pas quelque chose qu'elle tolérait. Mais comment reprendre le contrôle alors qu'elle était à des milliers de kilomètres de chez elle ou de cet asile qui n'en ai pas un. Alors elle choisit l'option qui lui convenait le mieux dans ces cas, la fuite. Etage, un regard circulaire lui fit trouver l'escalier vers lequel elle partit en courant pour aller s'enfermer dans la salle de bain, assise contre la porte.

- Vous vous connaissez ?

Max avait ajouté ça dès que Rose s'était figée devant le Cheyenne. Il fronça les sourcils, incertain quand à la situation. Surtout que l'arrogance de la bleue s'était envolée et que même lui avait conscience qu'elle ressemblait à une biche blessée et acculée. C'était étrange comme retournement de situation comparé à plus tôt. Comme si d'un coup les feuilles des arbres avaient pris leur teintes automnales pour chuter et mettre à nu le grand arbre fier qui ne regardait que le ciel. Ou alors, la bleue était elle tel un fruit qui avait pourris sur l'arbre continuant d'absorber ses ressources en s'accrochant désespéramment à un passé glorieux alors qu'en réalité la pomme devait juste tomber de l'arbre comme tant d'autres à l'automne. Maxamed était perplexe et la regarda s'enfuir, immobile, incertain.