Corbeille de fruits / Pierre "Pitaya" Taillerin

1,72. Pitaya est un jeune homme d'1m72 aux cheveux noirs et à lunettes ovales. Ses traits relativement stricts lui donnent une apparence généralement impassibles, n'affichant guère plus d'émotions qu'un sourire de temps en temps. Peut-être cependant que ses émotions se lisent plus facilement sur ses lunettes cachant ses yeux marrons tendant légèrement vers le gris-vert, qui semblent presque briller quand il a une idée en tête. Peut-être est-ce à cause de cela qu'il a tendance à ajuster ses lunettes assez souvent afin de corriger son expression.

3. A noter que l'élégance et l'impassibilité qu'il affiche est assez liée à ses lunettes. Lui faire perdre ses lunettes est un bon moyen de lui faire gagner trois niveaux en expression faciale. Bien que lesdites lunettes ne lui offrent une correction visuelle de loin assez mineure, des épis dans ses cheveux normalement impeccablement coiffés semblent se former tout seul lorsque ses lunettes ne sont pas sur son visage. De ce fait, en ajoutant le fait que Pitaya n'est absolument pas du matin, on pourrait croire à une toute autre personne lors des cinq premières minutes après son réveil... Ou cinquante, quand il n'a pas d'obligations à devoir se lever.

4. Pour sa silhouette, Pitaya est plutôt fin par rapport à la normale sans pour autant tomber dans l'anorexie. Il aime porter un uniforme bleu, avec chemise blanche et cravate noire. De la poche pectorale de sa veste bleue dépasse souvent un stylo quatre couleurs et un carnet, qui s'ils ne s'y trouvent pas sont dans ses mains en train d'écrire quelque chose. Des listes de chiffres, des statistiques moyennes, des observations qui pourraient avoir leur utilité plus tard, des théories sans queue ni tête quand on n'a pas le contexte... Et s'il vous regarde tout en griffonnant avec une lueur derrière ses lunettes, c'est tout à fait normal.
   

2. Calme et assurance sont les deux mots pour décrire Pitaya en temps normal. Rares sont les moments où le jeune homme élève la voix et exprime un énervement, cherchant à rester maître de soi en toutes circonstances. Son esprit analytique aura tendance à rationaliser les faits, affichant ainsi un certain détachement face à la situation. Quitte éventuellement à s'aider de son carnet afin de noter les différentes options, et la valeur de ces options de manière chiffrée afin d'obtenir un rendement maximal et un contrôle sur son environnement. Et si possible, avec une certaine répartie.

0,01. Ses talents avec les chiffres sont la raison principale pour laquelle il s'occupe de la comptabilité du groupe. Selon lui, le moindre centime a son importance. Il ne faut pas voir cela comme une pingrerie surdimensionnée, car Pitaya n'hésitera pas à dépenser si cela engendrera un bénéfice, ou du moins s'il pense que cela pourra améliorer la situation à court, moyen ou long terme. Ceci étant dit, s'il est possible de dépenser moins, c'est qu'il y aura plus de fonds pour une autre opération future. Donc, si, d'un point de vue extérieur, on pourrait penser qu'il est extrêmement pingre, en fait. Mais c'est pour une bonne cause.

8. Et tout cela vole en éclats s'il est réveillé trop tôt, ou qu'il n'a pas ses huit heures de sommeil. Jusqu'au moment où il se coiffe, se lave le visage et remet ses lunettes, Pierre est une toute autre personne. Qui n'hésitera pas à râler, voire à hurler, pour qu'on le laisse dormir en paix. Et quiconque le dérangera à ce moment subira sa rage sans limites. Bien sur, il est possible qu'il reprenne contrôle s'il y a une bonne raison. Mais il faudra que la raison soit bonne. Et ne pensez pas que, une fois réveillé et de nouveau calme, Pitaya ait oublié ce qui vient de se passer. Son calme retourné indique simplement que sa vengeance sera bien plus froide.

   

06. C'est dans le début du troisième millénaire que le jeune Taillerin nait au sein d'une famille plutôt aisée, comme étant le premier de sa fratrie. Enfin, techniquement, il n'en sait rien encore pour l'instant, puisque par définition, s'il est le premier, c'est que sauf jumeaux, il sera le seul pendant au moins un an. Ou neuf bons mois. Et surtout, il n'en sait absolument rien pour l'instant parce que par définition, Pierre est encore un bébé. Et outre les histoires de réincarnation, généralement, un bébé est une copie totalement vierge. Prêt en quelques mois à apprendre tout ce qu'on veut bien lui enseigner. Et à découvrir cet étrange monde qui l'entoure.

24. Deux ans plus tard, le petit Pierre a appris à compter. Jusqu'à dix. Enfin, en même temps, il y avait deux choses que les gens lui avaient répété en permanence. Et c'était les chiffres de un à dix, et l'alphabet. Enfin, pas les chiffres, vu que le 10 n'est techniquement pas un chiffre. Mais vous avez saisi l'idée, une comptine qu'il pouvait répéter. Et montrer à peu près sur ses doigts où il en était. Ce qui, avouons-le, était vachement plus facile avec les chiffres qu'avec l'alphabet. Mais vous imaginez, à quel point il était confusant de penser que deux plus trois font e?

5. C'est une relation toute particulière que Pierre entretient avec les chiffres. Une fois qu'il avait appris à lire et à compter, le monde s'était comme soudainement ouvert. Car le monde, tel que nous le connaissons, comporte quatre dimensions. Trois spatiales, et une temporelle. Mais les livres semblaient ouvrir la voie à un tout autre univers, à une toute autre dimension. Les récits dans les livres... Mais aussi les chiffres. Car chaque chiffre semblait avoir son propre pouvoir, ses propres effets. Numérologie ou superstitions, cela ajoutait un certain effet aux différentes descriptions. Un imaginaire légèrement différent de tout ce que les autres peuvent trouver. Du moins, personne n'a réellement su expliquer la profondeur de cette cinquième dimension, ou bien, si les gens ont pu la rationnaliser en expliquant l'imagination... Personne ne semblait pouvoir la quantifier comme Pierre le faisait.

-2.5. Mais c'est en passant trop de temps à fixer des livres et des chiffres que Pierre s'était aperçu que sa vue avait grandement baissé. Comme si l'extérieur semblait particulièrement flou. Eloigné, distant. Telle une brume qui consumait le lointain et qui s'approchait, petit à petit. Où qu'il regarde, quoi qu'il fasse. Le lointain semblait fusionner au fur et à mesure qu'il reculait, et semblait se réparer à son avancée. Etait-ce un mirage ou un produit de son imagination? Ou comme les ophtalmologues semblaient le penser, une simple myopie? Non, il y avait quelque chose de louche dans ce lointain horizon. Et puisqu'il semblait être le seul à le voir, c'était à lui de calculer comment résoudre ce problème.

6. Il fallait tout quantifier. Car étrangement, attribuer des valeurs numériques à l'existence semblait lui donner des points de repères fixes. Qui aidaient ainsi à protéger le monde. Sauf que Pierre avait oublié un petit détail. Le monde n'était pas fixe. Il changeait en permanence. Lui-même continuait encore à grandir, à faire de nouvelles découvertes. Rien n'était fixe dans ce monde, même s'il tentait de le fixer avec ses chiffres. Cet étrange sixième sens qu'il possédait était une solution temporaire, qui aidait sa mémoire à discerner et à analyser à un moment précis. Mais ce moment était déjà parti.

2. Alors, si une simple quantification ne suffisait pas, comment faire pour pouvoir comprendre l'univers? La réponse selon lui était simple, même si c'était une révélation. Celle d'ajouter une nouvelle couche de chiffres par dessus. Aussi étrange que cela puisse paraître, l'union de deux dimensions de chiffres semblait expliquer un changement, une mouvance. Et apporter ainsi une compréhension, une force désormais sans égale. Aussi simple que deux et deux font quatre, mais tant que l'on ne l'avait pas mis devant ses yeux, il était difficile de faire le lien. Et c'était à ce moment que Pierre devint Pitaya. Pierre pour les dimensions normales... Et Pitaya pour le reste. Ce qu'il voyait avant comme un sept devenu un six était en fait un monstre que lui seul était capable de voir. Et c'était ainsi grâce à sa compréhension qu'il pouvait le vaincre via quarante deux. Car, après tout, six fois sept était la réponse...

1.3. D'après ses calculs, seul 1.3% de la population (qu'il connaissait) semblait pouvoir voir les monstres qu'il voyait. Car il n'était pas seul à pouvoir remarquer ces dissonances entre le monde réel et cette étrange dimension supérieure. A chacun sa manière de les percevoir, mais ses yeux semblaient s'être rangés au sens commun, à voir les monstres tels qu'ils le sont pour les autres mages et non des erreurs mathématiques. Après tout, c'était en croisant un chat qu'il a rencontré d'autres mages. Un chat qu'il a commencé à suivre, dans cette étrange auberge, car Pitaya se posait une question, dont il n'avait aucune idée de la réponse ni même de l'importance de cette réponse. Qui pouvait être sans conséquences comme signaler la fin de ce monde...

Pourquoi avait-il l'impression que le chat était capable de diviser par zéro?

   

    code joueur: "fruits"
    IRL, je suis allergique aux fruits et légumes crus. D'où le fait que je peux me venger en en jouant, mouhahahaha.