WilliieMage- Messages : 10
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Be As You Are - Ft Kaarel
Mar 7 Mar - 17:57
ft. Kaarel & Félicie
Félicie découvre le gîte et se perd dans ses couloirs.
Be As You Are
Le nez en l’air, la jeune fille rêvassait en observant les lieux, fredonnant un air vieux de plusieurs années, depuis longtemps oublié par le commun des mortels.
Dans sa robe de coton pâle, elle sautillait dans ces couloirs interminables, esquissant quelques pas de danse, soumise à cette musique qu’elle était la seule à entendre.
Qu’à chaque tournant elle puisse évoluer dans un nouvel univers semblait l’enchanter plutôt que de la terrifier. L’étrangeté de la situation ne lui sautait pas même aux yeux, comme si les mystères que recelait le Gîte et son gardien étaient tout simplement naturels.
« There are moments when you fall to the ground
But you are stronger than you feel you are now
You don't always have to speak so loud, no
Just be as you are* »
La voix était encore juvénile, on devinait qu’elle évoluerait encore, mais sa douceur et son timbre chaud était autant d’étoiles qui illuminaient l’âme pure de la petite Fée.
Elle cessa soudain d’avancer lorsque le bâti magique lui proposa un couloir devenu pente herbeuse traversée par une rivière.
Un sourire étira ses lèvres pâles et il ne lui en fallut pas plus pour retirer chaussures et chaussettes, puis pour s’accroupir au bord de l’eau et glisser ses pieds nus dans l’onde fraiche, les doigts dans l’herbe drue du bord.
Là elle prit une longue inspiration, s’enivrant des fragrances de cette nature fictive dans laquelle elle se sentait pourtant si bien. Comme chez elle ! Ne manquait plus que quelques frênes et autres noisetiers, le chant des oiseaux, la stridulation des grillons et le vent dans ses cheveux pour s’y retrouver complètement.
Combien de temps resta-t-elle ainsi, à profiter de cette fausse journée de printemps ? Elle avait perdu le fil depuis trop longtemps pour le savoir, dessinant des animaux fictifs dans cette nature vierge de toute vie, son esprit fertile fonctionnant bien mieux devant cet exercice que devant ses cours.
Il fallut l’arrivé d’un autre habitant des lieux pour troubler la quiétude qu’elle avait trouvé ici, discret mais pas assez encore pour la surprendre alors qu’elle posait son regard bicolore sur lui.
Personne réel ou personnification voulue par le gîte ?
Impossible de savoir sans engager la conversation, évidemment !
Elle se redressa donc, gardant les pieds dans l’eau, lissant sa robe par réflexe pour se rendre présentable, sans se départir de son sourire.
« Bonjour ! Toi aussi tu t’es perdu ? C’est un bel endroit pour se perdre... Mais je ne sais pas trop comment on repart d’ici. »
Cette pensée ne semblait pourtant pas la déranger non plus.
Dans sa robe de coton pâle, elle sautillait dans ces couloirs interminables, esquissant quelques pas de danse, soumise à cette musique qu’elle était la seule à entendre.
Qu’à chaque tournant elle puisse évoluer dans un nouvel univers semblait l’enchanter plutôt que de la terrifier. L’étrangeté de la situation ne lui sautait pas même aux yeux, comme si les mystères que recelait le Gîte et son gardien étaient tout simplement naturels.
« There are moments when you fall to the ground
But you are stronger than you feel you are now
You don't always have to speak so loud, no
Just be as you are* »
La voix était encore juvénile, on devinait qu’elle évoluerait encore, mais sa douceur et son timbre chaud était autant d’étoiles qui illuminaient l’âme pure de la petite Fée.
Elle cessa soudain d’avancer lorsque le bâti magique lui proposa un couloir devenu pente herbeuse traversée par une rivière.
Un sourire étira ses lèvres pâles et il ne lui en fallut pas plus pour retirer chaussures et chaussettes, puis pour s’accroupir au bord de l’eau et glisser ses pieds nus dans l’onde fraiche, les doigts dans l’herbe drue du bord.
Là elle prit une longue inspiration, s’enivrant des fragrances de cette nature fictive dans laquelle elle se sentait pourtant si bien. Comme chez elle ! Ne manquait plus que quelques frênes et autres noisetiers, le chant des oiseaux, la stridulation des grillons et le vent dans ses cheveux pour s’y retrouver complètement.
Combien de temps resta-t-elle ainsi, à profiter de cette fausse journée de printemps ? Elle avait perdu le fil depuis trop longtemps pour le savoir, dessinant des animaux fictifs dans cette nature vierge de toute vie, son esprit fertile fonctionnant bien mieux devant cet exercice que devant ses cours.
Il fallut l’arrivé d’un autre habitant des lieux pour troubler la quiétude qu’elle avait trouvé ici, discret mais pas assez encore pour la surprendre alors qu’elle posait son regard bicolore sur lui.
Personne réel ou personnification voulue par le gîte ?
Impossible de savoir sans engager la conversation, évidemment !
Elle se redressa donc, gardant les pieds dans l’eau, lissant sa robe par réflexe pour se rendre présentable, sans se départir de son sourire.
« Bonjour ! Toi aussi tu t’es perdu ? C’est un bel endroit pour se perdre... Mais je ne sais pas trop comment on repart d’ici. »
Cette pensée ne semblait pourtant pas la déranger non plus.
*Refrain de Be As You Are de Mike Posner
le GiteAdmin- Messages : 337
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Re: Be As You Are - Ft Kaarel
Mar 7 Mar - 19:22
Feat. Kaarel, le médecin du Gite
Clac
Il n'y a que lorsque la porte d'entrée se referme derrière lui qu'il peut enfin souffler. Il s'appuie contre le mur, ferme les yeux, et inspire l'air poussiéreux. Le Gite, c'est avant tout un sentiment de sécurité, de rentrer enfin à la maison après une longue journée de travail. Pourtant, on ne peut pas vraiment appeler ça un endroit tranquille. Toujours une suprise cachée derrière un mur. Ni un endroit où il ne travaille jamais. Il ne compte plus les fois où le premier réflexe d'un mage en cas d'urgent médicale est de se téléporter au Gite et hurler à l'aide. Pourtant, à l'abri de ce toit à géométrie variable, quelque chose en lui s'autorise à se relaxer. Une sensation qui, s'il est honnête avec lui-même, ne trouve nulle part ailleurs.
Il respire encore quelques instants, en silence, avant de faire ses premiers pas dans l'antichambre. Il jette un oeil au panneau d'affichage, par réflexe, mais rien de particulier n'attire son attention.
La porte du couloir s'ouvre sur un tunnel taillé à même le roc, éclairé de cristaux phosphorescents. Kaarel cligne des yeux plusieurs fois pour s'habituer à la pénombre.
"Bonsoir. Tu pourrais me mener à ma chambre s'il te plait ?"
Il ne dirait pas non à une bonne douche chaude avant d'aller voir qui est au bar ce soir. La journée a été longue.
Obligeamment, la suite du tunnel se déroule devant ses pas. Habitué à devoir faire preuve de patience, même dans les bons jours du gardien, il suit les méandres du tunnel sans maugréer, jusqu'à ce que celui-ci débouche sur une large prairie.
"Joli décor," Kaarel commente à haute voix. Un peu de soleil, un vent frais sur sa peau, c'est presque aussi bien que cette douche qu'il lui tarde de trouver.
La pente herbue est parcourue d'un sentier, qu'il lui parait prudent de suivre. Celui-ci mène à une rivière. Est-ce le gite qui lui propose un bain au lieu d'une douche ? D'accord, il apprécie la balade, mais peut-être pas jusque là...
C'est alors qu'il aperçoit la petite silhouette assise au bord de l'eau. Oh. Ça doit plutôt être elle, la destination que le Gite a choisi de lui imposer. Car il fréquente les lieux depuis trop longtemps pour croire aux coïncidences.
Alors il continue de descendre le sentier, jusqu'à arriver au niveau de cette mystérieuse personne. Une petite fille... petite ado, plutôt. Il ne l'a jamais vue. Une nouvelle ? Est-ce qu'il est là pour faire les présentations ?
La demoiselle se lève en le voyant arriver et lisse sa robe. Le geste lui fait se rendre compte qu'il n'est pas des plus présentables en retour. Le bas de son pantalon est plein de terre et de poussière, il a probablement des tâches de sueur sur sa chemise (pourquoi diable l'a-t-il choisie blanche ce matin ?), son sac à dos a vu de meilleurs jours, et la coloration de ses cheveux n'a pas été refaite depuis si longtemps, que le rose a pâli presque au point de retrouver son blond naturel. S'il est le premier mage que cette jeune fille rencontre, on aura fait meilleure première impression...
Mais lorsque le Gite a décidé quelque chose, rien ne sert de trainer les pieds.
« Bonjour ! Toi aussi tu t’es perdu ? C’est un bel endroit pour se perdre... Mais je ne sais pas trop comment on repart d’ici. »
Oui, c'est clairement une première fois pour elle. Elle s'exprime en français. Il enregistre l'information dans un coin de sa tête. Avec les enfants, c'est important de savoir d'où ils viennent, pour pouvoir les ramener à bon port plus tard.
Est-ce qu'il devrait s'accroupir pour être à sa hauteur ? Il le ferait avec un enfant, mais c'est plutôt une petite ado qui lui fait face. Mieux vaut rester debout. Et mieux vaut lui parler au lieu de réfléchir trop longtemps !
« Bonjour toi. Un très joli endroit pour se perdre oui. Je peux t'expliquer comment aller ailleurs, si tu veux. Je m'appelle Kaarel. Et toi, comment tu t'appelle ? »
Il choisit de s'exprimer dans son Estonien natal. Il ne parle pas français de toute façon. C'est clairement une mage, elle le comprendra très bien.
Il conclue son introduction en lui proposant une poignée de mains et un sourire doux et encourageant.
- WilliieMage
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Re: Be As You Are - Ft Kaarel
Mer 8 Mar - 18:32
ft. Kaarel & Félicie
Félicie découvre le gîte et se perd dans ses couloirs.
Be As You Are
La tenue vestimentaire du médecin ne semblait pourtant pas poser le moindre soucis à l’adolescente, son sourire restant le même, pas du genre à juger un livre à sa couverture. Ou une personne à sa tenue, visiblement.
Son geste envers sa propre robe n’avait été qu’un simple réflexe, comme si elle s’était trouvée soudainement en compagnie de son austère grand-mère pour qui la propreté et l’élégance étaient au-dessus de tout, même du confort. Ce que la pauvre Fée, habituée à crapahuter dehors depuis sa plus tendre enfance avait parfois bien du mal à concevoir.
Alors, quelque part, il lui semblait plus naturel de porter des vêtements tâchés, synonymes d’une vie sans aucun doute trépidante et où chaque jour constituait une nouvelle aventure !
L’inconnu avait pris la bonne décision en ne se portant pas à sa hauteur car malgré sa taille et sa bouille encore enfantine, Fée était fière d’être une adolescente, une femme en devenir. Même si elle n’avait rien de la lady que sa grand-mère aurait souhaité former tout au long de ces dernières années : la française restait hermétique à tout ce qui concernait « la haute ». Ses manières étaient plus proches de celles d’une paysanne que d’une noble, sa garde-robe était digne d’une aventurière, elle n’avait ni amour ni talent naturel pour porter des chaussures à talons haut… Encore moins l’équilibre et le port de tête altier de ses illustres ancêtres !
« Enchantée Kaarel, je m’appelle Félicie mais tu peux m’appeler Fée si tu préfères. Tu veux dire que je peux décider de ma destination ? Si ça ne te fait rien, ça m’aiderait beaucoup de comprendre comment ça fonctionne ici… »
Elle avait désigné les lieux en ouvrant grands les bras, tournant sa petite silhouette face à la rivière et la plaine qui s’étendait encore loin derrière. Mais comme le blond lui tendait la main, elle s’en saisit avec douceur et fermeté, un mouvement bref avant de le relâcher, sa pleine et entière attention à nouveau pour lui.
Curieuse, elle ne put s’empêcher de demander.
« C’est très étrange d’ailleurs. Tu ne parles pas en français et pourtant je te comprends… Je ne connais pas ta langue mais elle a de très belles sonorités. »
Et comme si elle avait besoin de ça, elle avait hoché vigoureusement la tête pour appuyer ses propos.
Son geste envers sa propre robe n’avait été qu’un simple réflexe, comme si elle s’était trouvée soudainement en compagnie de son austère grand-mère pour qui la propreté et l’élégance étaient au-dessus de tout, même du confort. Ce que la pauvre Fée, habituée à crapahuter dehors depuis sa plus tendre enfance avait parfois bien du mal à concevoir.
Alors, quelque part, il lui semblait plus naturel de porter des vêtements tâchés, synonymes d’une vie sans aucun doute trépidante et où chaque jour constituait une nouvelle aventure !
L’inconnu avait pris la bonne décision en ne se portant pas à sa hauteur car malgré sa taille et sa bouille encore enfantine, Fée était fière d’être une adolescente, une femme en devenir. Même si elle n’avait rien de la lady que sa grand-mère aurait souhaité former tout au long de ces dernières années : la française restait hermétique à tout ce qui concernait « la haute ». Ses manières étaient plus proches de celles d’une paysanne que d’une noble, sa garde-robe était digne d’une aventurière, elle n’avait ni amour ni talent naturel pour porter des chaussures à talons haut… Encore moins l’équilibre et le port de tête altier de ses illustres ancêtres !
« Enchantée Kaarel, je m’appelle Félicie mais tu peux m’appeler Fée si tu préfères. Tu veux dire que je peux décider de ma destination ? Si ça ne te fait rien, ça m’aiderait beaucoup de comprendre comment ça fonctionne ici… »
Elle avait désigné les lieux en ouvrant grands les bras, tournant sa petite silhouette face à la rivière et la plaine qui s’étendait encore loin derrière. Mais comme le blond lui tendait la main, elle s’en saisit avec douceur et fermeté, un mouvement bref avant de le relâcher, sa pleine et entière attention à nouveau pour lui.
Curieuse, elle ne put s’empêcher de demander.
« C’est très étrange d’ailleurs. Tu ne parles pas en français et pourtant je te comprends… Je ne connais pas ta langue mais elle a de très belles sonorités. »
Et comme si elle avait besoin de ça, elle avait hoché vigoureusement la tête pour appuyer ses propos.
- le GiteAdmin
- Messages : 337
Points RP : 232
Re: Be As You Are - Ft Kaarel
Jeu 9 Mar - 16:53
« Enchantée Kaarel, je m’appelle Félicie mais tu peux m’appeler Fée si tu préfères. Tu veux dire que je peux décider de ma destination ? Si ça ne te fait rien, ça m’aiderait beaucoup de comprendre comment ça fonctionne ici… »
Oh, qu'elle est chou, cette petite fée. Il a toujours eu un faible pour les enfants. Leur fragilité qu'ils cachent derrière leur envie de paraitre plus grand. Les possibilités qui s'ouvrent devant leurs pas, pour peu que quelqu'un soit là pour les protéger et les guider.
Toute possibilité d'être contrarié par ce détour imposé par le Gite s'évaporent en un instant. Il est honoré d'être la personne choisie pour guider cette fée dans ses premiers pas dans le monde magique.
« Ne t'inquiète pas. Ce n'est pas très compliqué de se diriger, ici. Il y a juste quelques petites choses à savoir. »
Il jette un regard aux alentours, essayant de se mettre dans la peau de la nouvelle arrivante, pour pouvoir mieux lui expliquer l'essentiel. De quoi est-ce que le Gite a l'air, à travers des yeux nouveaux? Féérique, ou effrayant? Ennivrant, ou perturbant?
« C’est très étrange d’ailleurs. Tu ne parles pas en français et pourtant je te comprends… Je ne connais pas ta langue mais elle a de très belles sonorités. »
« Merci. » Il répond avec un sourire amusé. « C'est de l'estonien. Je te comprends aussi, bien que je ne parle pas ta langue. C'est un de nos pouvoirs magiques. »
Il observe avec attention ce moment, lorsqu'il prononce pour la première fois le mot magique. Il l'a vu bien des fois, cet instant. Lorsque la personne a accumulé assez d'expérience étranges pour se dire que, oui, il y a quelque chose de bizarre, de pas normal, mais sans oser prononcer ni penser ce mot exact.
Magique
Kaarel lève une main à hauteur d'oeil de la petite, et enroule un peu de magie autour de son index. Roule, roule, roule... Il siffle quelques notes. Ce n'est pas strictement nécessaire pour lancer un sort aussi basique, mais ça lui vient toujours plus naturellement avec. Roule, roule, roule, jusqu'à ce qu'un filet d'eau se matérialise en anneau autour de son doigt.
« Nous sommes magiques, toi et moi. Est-ce que tu le sais déjà ? »
- WilliieMage
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Points RP : 65
Re: Be As You Are - Ft Kaarel
Mar 28 Mar - 18:36
ft. Kaarel & Félicie
Félicie découvre le gîte et se perd dans ses couloirs.
Be As You Are
Et comme Kaarel se proposait de lui expliquer comment fonctionnait les lieux, la petite Félicie fut bientôt toute ouïe, ses beaux yeux dépareillés le fixant avec un mélange d’excitation, de curiosité et une pointe de quelque chose d’autre, d’indéfinissable et de pétillant. Quelque chose comme de la joie sans doute, de la félicité même, peut-être.
Quoique cela puisse être, l’adolescente ne semblait ni effrayée ni perturbée par cet environnement changeant et pour le moins surprenant, quand on prenait la peine de se rappeler que les deux êtres se trouvaient toujours à l’intérieur d’un bâtiment.
Mais tout à son émerveillement, il était fort probable que Fée ait totalement occulté ce « petit détail ». Et comme Kaarel tardait à répondre, son attention divaguait déjà à la suite d’un magnifique papillon, qui se posait là, sur un ensemble de fleurs des champs aux couleurs chatoyantes.
Elle semblait rayonner, à l’aise dans cet environnement familier.
« Je parle en français. Je pourrais parler en anglais aussi, ce serait peut-être mieux si nous sommes en Estonie ici. »
Son regard et son attention, pleine et entière, se reportèrent tranquillement sur le médecin lorsqu’il prononça le mot magique, le répétant même, comme s’il s’attendait à une réaction… Aussi fugace que pleine de vivacité. L’anneau d’eau autour de son doigt alluma quelques étoiles supplémentaires dans les iris dépareillées, quelque chose d’admiratif…
Pourtant Fée eut une réaction plutôt réservée, se contentant de lui offrir un beau sourire confiant, comme si cette surprise, une parmi tant d’autres, ne lui faisait pas tant d’effet que ça. Au fond, n’avait-elle pas déjà compris, là, caché à l’abris de tou.te.s, au fond d’elle-même ?
Ce n’était pas comme si Christopher avait eu le temps de lui expliquer beaucoup de choses, encore moins en détails. Mais il l’avait conduite jusqu’ici et elle avait échappé à son regard pour se perdre dans ce paysage pittoresque.
Jusqu’à ce que Kaarel ne la trouve.
« C’est merveilleux, ici. »
A nouveau elle embrassa le paysage du regard, ouvrant les bras à la brise légère qui agitait leurs cheveux, s’en enivrant d’une grande inspiration.
« Fantastique. Prodigieux. Je ne sais pas comment ça fonctionne, je ne sais pas ce que je suis capable de faire, ce que l’on est toustes capables de faire, mais j’aime déjà beaucoup ce lieu ! »
Une chose était certaine : l’innocente avait l’air d’être du genre à croquer la vie à pleines dents ! Et les surprises ne semblaient pas beaucoup la surprendre. Elle semblait avoir simplement accepté l’étrange indéniable de cette situation pour en faire sa nouvelle « normalité ».
« Tu vis ici Kaarel ? C’est un genre de… Pensionnat ? Ou d’habitat collectif ? J’aimerais bien habiter un endroit comme ça je crois, toujours pleins de surprises ! »
Quoique cela puisse être, l’adolescente ne semblait ni effrayée ni perturbée par cet environnement changeant et pour le moins surprenant, quand on prenait la peine de se rappeler que les deux êtres se trouvaient toujours à l’intérieur d’un bâtiment.
Mais tout à son émerveillement, il était fort probable que Fée ait totalement occulté ce « petit détail ». Et comme Kaarel tardait à répondre, son attention divaguait déjà à la suite d’un magnifique papillon, qui se posait là, sur un ensemble de fleurs des champs aux couleurs chatoyantes.
Elle semblait rayonner, à l’aise dans cet environnement familier.
« Je parle en français. Je pourrais parler en anglais aussi, ce serait peut-être mieux si nous sommes en Estonie ici. »
Son regard et son attention, pleine et entière, se reportèrent tranquillement sur le médecin lorsqu’il prononça le mot magique, le répétant même, comme s’il s’attendait à une réaction… Aussi fugace que pleine de vivacité. L’anneau d’eau autour de son doigt alluma quelques étoiles supplémentaires dans les iris dépareillées, quelque chose d’admiratif…
Pourtant Fée eut une réaction plutôt réservée, se contentant de lui offrir un beau sourire confiant, comme si cette surprise, une parmi tant d’autres, ne lui faisait pas tant d’effet que ça. Au fond, n’avait-elle pas déjà compris, là, caché à l’abris de tou.te.s, au fond d’elle-même ?
Ce n’était pas comme si Christopher avait eu le temps de lui expliquer beaucoup de choses, encore moins en détails. Mais il l’avait conduite jusqu’ici et elle avait échappé à son regard pour se perdre dans ce paysage pittoresque.
Jusqu’à ce que Kaarel ne la trouve.
« C’est merveilleux, ici. »
A nouveau elle embrassa le paysage du regard, ouvrant les bras à la brise légère qui agitait leurs cheveux, s’en enivrant d’une grande inspiration.
« Fantastique. Prodigieux. Je ne sais pas comment ça fonctionne, je ne sais pas ce que je suis capable de faire, ce que l’on est toustes capables de faire, mais j’aime déjà beaucoup ce lieu ! »
Une chose était certaine : l’innocente avait l’air d’être du genre à croquer la vie à pleines dents ! Et les surprises ne semblaient pas beaucoup la surprendre. Elle semblait avoir simplement accepté l’étrange indéniable de cette situation pour en faire sa nouvelle « normalité ».
« Tu vis ici Kaarel ? C’est un genre de… Pensionnat ? Ou d’habitat collectif ? J’aimerais bien habiter un endroit comme ça je crois, toujours pleins de surprises ! »
- le GiteAdmin
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Re: Be As You Are - Ft Kaarel
Jeu 30 Mar - 15:11
« Je parle en français. Je pourrais parler en anglais aussi, ce serait peut-être mieux si nous sommes en Estonie ici. »
« Nous ne sommes pas en Estonie non plus, alors tu peux parler la langue que tu veux. C'est ça qui est beau. »
Kaarel parlait de plus que de la langue. C'était sans doute ce qu'il préférait, à propos du Gite. Son pouvoir de rassembler des personnes si différentes les unes des autres. On dit qu'il n'y a rien de plus enrichissant pour l'âme que de voyager, se confronter à des cultures différentes, et il était complètement d'accord. Sans le Gite, il n'aurait pas pu rencontrer toutes ces personnes qui forment son quotidien, que ce soit à l'intérieur des murs ou à l'extérieur, dans le monde réel, dans ces endroits loin de tout qu'il n'aurait jamais pu atteindre sans un petit coup de pouce magique.
La demoiselle ne poussa pas des cris d'étonnement ou de ravissement face à son petit tour de magie, mais Kaarel ne fut pas très étonné. Il avait déjà compris qu'il faisait face à quelqu'un de posé et tranquille, qui ne manifesterait pas son étonnement de manière très démonstrative. Bon, d'accord, il était peut-être un tout petit peu déçu, mais ça lui passa vite.
« C’est merveilleux, ici. »
Fée leva les yeux sur le paysage, et Kaarel suivi son regard. Oui, le gite avait créé quelque chose de féérique aujourd'hui. Une lande de fleurs et de bruyère, un cours d'eau fraiche dissimulé entre deux collines, un chemin qui invite à s'y perdre.
« Fantastique. Prodigieux. Je ne sais pas comment ça fonctionne, je ne sais pas ce que je suis capable de faire, ce que l’on est toustes capables de faire, mais j’aime déjà beaucoup ce lieu ! »
Ah, le voilà, l'enthousiasme qu'il cherchait. Il ne put s'empêcher de sourire.
« Moi aussi, je l'aime beaucoup. C'est un endroit unique au monde. On a de la chance de l'avoir. »
Il en revenait à ses pensées précédentes. Sa vie aurait été bien différente, sans le gite et ses habitants.
« Tu vis ici Kaarel ? C’est un genre de… Pensionnat ? Ou d’habitat collectif ? J’aimerais bien habiter un endroit comme ça je crois, toujours pleins de surprises ! »
« Plein de surprises, ça l'est ! »
Il eut un petit rire, pensant à toutes les bêtises que le gardien aime leur servir de façon inopinée. Certains détestent, d'autres adorent, et il était clair de quel côté du débat Fée se situait. Pour Kaarel, il trouvait le principe amusant, mais ne pouvait nier que c'était parfois usant de devoir tourner en rond pendant des heures lorsqu'on veut juste une douche chaude avant de s'écrouler dans son lit. Comme maintenant, en fait. Il n'avait pas de mal à imaginer le gardien ricanant dans son coin en le voyant essayer de décider s'il devrait le remercier ou pas pour le détour forcé.
« De nombreuses personnes vivent ici, moi y compris. Mais je n'appellerais pas ça un pensionnat. C'est plus... chaotique. » Il haussa les épaules, ne sachant trop comment catégoriser cet endroit. « C'est... un genre de refuge, je suppose. Pour les gens comme nous. Un endroit où se reposer quand les monstres dehors sont un peu trop persistants, et où trouver des amis à qui on peut parler de tout, y compris de la magie. C'est... une communauté. »
Kaarel se souvenait bien des quelques années de confusion entre le jour où son pouvoir s'était éveillé, et celui où il rencontra enfin quelqu'un capable de répondre à ses questions. C'était au milieu de ses études de médecine, et avait passé un certain temps plongé dans son manuel de psychiatrie pour tenter de s'auto-diagnostiquer. C'était... une période difficile, pour en dire le moins. Trouver une communauté, c'est un moment-clé lorsqu'on appartient à une minorité, quelle qu'elle soit. Et c'est particulièrement vrai lorsque cette minorité est d'avoir des pouvoirs magiques.
« Est-ce que tu veux voir où j'habite ? Ou rencontrer d'autres personnes qui vivent ici ? À cette heure, il doit y avoir du monde au café. » Puis, réalisant ce qu'il était en train de proposer à une mineure isolée, il se reprit: « On devrait peut-être commencer par ressortir d'ici, pour rassurer les personnes avec qui tu étais que tu n'as pas disparu. Tu pourras toujours revenir ici quand tu veux, c'est très facile. »
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